Titre proposé : # Choix entre EHPAD et maintien à domicile pour les personnes âgées au Sénégal : Analyse comparative et perspectives
Résumé initial : Le vieillissement de la population au Sénégal pose des défis croissants quant aux modalités de prise en charge des personnes âgées. Ce rapport examine les critères déterminants dans le choix entre les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) et le maintien à domicile, en se basant sur le contexte socioéconomique et culturel sénégalais. L’analyse révèle que malgré une préférence culturelle marquée pour le domicile (72% des seniors), l’absence d’infrastructures adaptées et la pénurie de personnel qualifié limitent les options. Le Plan Sésame du gouvernement constitue une avancée majeure dans l’accès aux soins, mais des lacunes persistent notamment dans les zones rurales. Des modèles hybrides inspirés d’initiatives locales comme Mame Diarratoulah Services et des expériences ghanéennes (Royal Olive Court) pourraient offrir des solutions innovantes.
Plan des sections principales :
## 1. Contexte démographique et cadre politique sénégalais
### 1.1 Profil démographique des personnes âgées
### 1.2 Cadre législatif : le Plan Sésame et ses implications
### 1.3 Structures existantes : limites et potentiel
## 2. Analyse comparative EHPAD vs maintien à domicile
### 2.1 Facteurs décisionnels clés
### 2.2 Aspects financiers comparés
### 2.3 Qualité de vie et bien-être psychosocial
## 3. Initiatives locales et modèles émergents
### 3.1 Services d’aide à domicile : l’exemple de Mame Diarratoulah
### 3.2 Résidences services seniors : une alternative innovante
### 3.3 Projets d’EHPAD : état des lieux
## 4. Perspectives régionales et enseignements internationaux
### 4.1 Expériences ouest-africaines : Ghana et Cameroun
### 4.2 Adaptations possibles des modèles occidentaux
### 4.3 Rôle des technologies et innovations sociales
## 5. Recommandations et conclusions
### 5.1 Synthèse des principaux constats
### 5.2 Pistes d’action pour les familles et décideurs
Nous nous appuierons principalement sur les résultats de recherche fournis, en citant les sources pertinentes. Le rapport détaillera chaque point avec des paragraphes continus, sans listes, et intégrera des comparaisons avec d’autres pays africains lorsque cela éclaire le contexte sénégalais.
Le vieillissement de la population sénégalaise, qui représentera plus de 10% des habitants d’ici 2030, pose des défis croissants quant aux modalités de prise en charge des personnes âgées. Ce rapport examine les critères déterminants dans le choix entre les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) et le maintien à domicile, en se basant sur le contexte socioéconomique et culturel sénégalais. L’analyse révèle que malgré une préférence culturelle marquée pour le domicile (72% des seniors), l’absence d’infrastructures adaptées et la pénurie de personnel qualifié limitent les options[9]. Le Plan Sésame du gouvernement constitue une avancée majeure dans l’accès aux soins médicaux gratuits, mais des lacunes persistent notamment dans les zones rurales où seulement huit gériatres exercent pour l’ensemble du territoire[13][18]. Des modèles hybrides inspirés d’initiatives locales comme Mame Diarratoulah Services et des expériences ghanéennes (Royal Olive Court) pourraient offrir des solutions innovantes pour concilier traditions familiales et réalités contemporaines.
## Contexte démographique et politique des soins aux personnes âgées au Sénégal
### Évolution démographique et défis structurels
Le Sénégal connaît une transformation démographique significative avec une espérance de vie passée de 50 ans en 2000 à 60 ans en 2020, conduisant à une augmentation constante de la population âgée[16]. Cette transition génère des besoins spécifiques en matière de prise en charge, particulièrement dans un contexte où les solidarités familiales traditionnelles sont mises à mal par l’urbanisation et l’éclatement des cellules familiales[9][14]. Les projections indiquent que les personnes de plus de 60 ans représenteront 11% de la population nationale d’ici 2030, accentuant la nécessité de développer des solutions durables adaptées aux réalités locales[13]. Le système de santé actuel, bien que renforcé par le Plan Sésame, demeure inégalement réparti entre zones urbaines et rurales, avec seulement six centres de gériatrie créés dans les provinces pour pallier l’isolement médical des populations rurales[3][13].
### Cadre législatif : le Plan Sésame et ses implications
Mis en œuvre à partir de 2006 sous l’impulsion du président Abdoulaye Wade, le Plan Sésame constitue l’initiative politique la plus structurante pour les personnes âgées au Sénégal. Ce programme garantit un accès gratuit aux soins médicaux dans les établissements agréés pour les citoyens de plus de 60 ans, matérialisant ainsi “l’idéal de solidarité intergénérationnelle” cher à la société sénégalaise[17]. Le dispositif repose sur trois piliers fondamentaux : un appui institutionnel aux structures d’assurance vieillesse (IPRES et FNR), une subvention étatique pour la prise en charge des 70% de personnes âgées sans couverture sociale, et la création d’un réseau de centres de santé conventionnés à travers le territoire national[17]. Toutefois, son application rencontre des limites pratiques notables, notamment l’exclusion des prothèses, lunettes et implants (sauf oculaires) de la couverture gratuite, ainsi que des difficultés de financement chroniques ayant nécessité une augmentation budgétaire significative sous l’administration du président Macky Sall[13][17].
### Structures existantes : entre innovations et lacunes
Le paysage des services aux personnes âgées au Sénégal présente une diversité croissante mais inégalement répartie. Dakar concentre l’essentiel des infrastructures spécialisées, avec deux structures phares : le centre médico-social de l’IPRES (budget annuel de 1,2 milliard FCFA) et le centre de gériatrie et de gérontologie de Ouakam (budget de 30-40 millions FCFA)[18]. Ces établissements font figure d’exceptions dans un contexte national marqué par une pénurie criante de professionnels spécialisés, le pays ne comptant que huit gériatres en activité pour l’ensemble du territoire[13][18]. Face à ces limitations, des initiatives privées émergent progressivement, à l’image de Mame Diarratoulah Services, première entreprise sénégalaise spécialisée dans l’aide à domicile pour personnes âgées, qui propose des prestations allant de l’assistance pour les actes quotidiens jusqu’au soutien psychologique[11][12]. Ces services palliatifs restent toutefois inaccessibles financièrement pour la majorité des familles, avec des coûts hebdomadaires variant entre 7 000 et 20 000 FCFA sans couverture sociale adéquate[9].
## Analyse comparative des options de prise en charge
### Facteurs décisionnels clés
Le choix entre maintien à domicile et EHPAD au Sénégal s’articule autour de plusieurs paramètres interconnectés. Le niveau d’autonomie physique et cognitive constitue le critère fondamental : lorsque les activités quotidiennes élémentaires (s’habiller, se laver, s’alimenter) deviennent difficiles, l’entrée en établissement spécialisé s’impose souvent comme une nécessité[4][8]. L’état de santé global représente un autre élément déterminant : les pathologies complexes ou les polyhandic